S’il y a bien un sujet dont on ne se lasse jamais au cinéma, c’est l’amour ! L’amour est parfois secondaire dans l’histoire, comme une récompense offerte au plus méritant. L’amour est aussi parfois au coeur même du récit, comme dans les cinq films que je vous propose de regarder en famille, pour le plaisir de se faire raconter des histoires d’amour vécues par des enfants.
Si vous connaissez déjà le réalisateur américain Wes Anderson (The Grand Budapest Hotel, La famille Tanenbaum, Rushmore, Fantastic Mr Fox), vous ne vous surprendrez pas du style visuel et narratif particulier de ce film atmosphérique qui raconte la fugue de deux jeunes amoureux particulièrement débrouillards et inventifs qui fuiront leurs familles dysfonctionnelles dans l’espoir ultime de se marier. Le film nous transporte en 1965, sur une île de la Nouvelle-Angleterre parsemée d’adultes plutôt déshumanisés, joués par de délicieux acteurs (Bill Murray, Edward Norton, Frances McDormand, Bruce Willis…).
Fait à noter, les deux personnages principaux, Sam (Jared Gilman) et Suzy (Kara Heyward) sont joués par des acteurs débutants qui livrent tout deux une interprétation remarquablement sentie et honnête. Pas mal pour un premier film !
Le film s’adresse à un public de 10 ans et plus (peut-être 12 ans et plus même, dépendamment des sensibilités de vos enfants et leur ouverture pour les films non conventionnels). Les principales scènes sensibles surviennent entre 0:36 et 0:39 minutes du film au moment où un chien est tué et un enfant blessé.
En plus d’être plutôt dépaysant, Moonrise Kingdom offre de belles pistes de discussions en famille autour du film telles que :
– Comment pourrions-nous qualifier ce film (triste, humoristique, pathétique,
artistique) ?
– Y a-t-il des adultes modèles dans ce film ? Qui sont-ils ?
– Est-ce que ce film donne envie d’être amoureux ?
Réalisation : Wes Anderson. 2012. États-Unis.
Un film mythique pour plusieurs d’entre nous, My Girl (L’été de mes 11 ans au Québec), raconte comment le jeune Thomas (joué par Macaulay Culkin) devient amoureux de son amie Vada au cours d’un été qui marquera à vie cette jeune fille qui apprivoise tout au long du film le fait de devenir adolescente.
C’est un film intensément touchant et très triste à la fin (mon seul reproche). C’est toutefois une belle occasion de parler du fait de devenir femme, de l’amour et de la mort aussi.
Réalisation : Howard Zieff. 1991. États-Unis
Inspiré de la bande-dessinée éponyme, le film raconte les aventures de Spirou, appelé à devenir groom malgré lui et qui nourrit un amour tendre pour Suzette, une copine d’école. Avec l’aide précieuse de ses fidèles amis, il ira jusqu’à lui organiser une escapade originale dans le but de lui dévoiler officiellement son élan amoureux.
C’est un film drôle et tendre qui conviendra à toute la famille. C’est aussi une belle occasion de parler d’affirmation de soi, de pression sociale, de fidélité familiale et des attentes parentales.
Réalisation : Nicolas Bary. 2017. France et Belgique.
Dans Les vacances du Petit Nicolas, on retrouve certains personnages du film Le Petit Nicolas, inspiré de l’oeuvre de René Goscinny, dans une nouvelle aventure de vacances. On peut cependant très bien apprécier le film sans avoir vu le premier.
Ainsi, Nicolas se retrouve à la plage, avec de nouveaux amis très singuliers et… une nouvelle flamme (Isabelle), bien qu’il en ait laissé une autre (Marie-Edwige) en suspens avant son départ. L’amour est ici plutôt relatif et circonstanciel et le film tourne autant autour de l’univers des parents de Nicolas (Kad Merad et Valérie Lemercier) que de Nicolas et sa bande.
Le film repose sur une série de quiproquos comiques sans être révolutionnaires. L’ensemble, léger et sympathique, conviendra à toute la famille.
Réalisation : Laurent Tirard. 2014. France.
Ah ! Ça c’est un film que nous avons regardé souvent en famille et qui nous plaît toujours autant ! Il est à la fois drôle (vraiment !) et touchant. L’histoire nous transporte dans Manhattan où un garçon de 10 ans (joué par Josh Hutcherson) tombe amoureux d’une jeune fille de sa classe de karaté. Cette fille, il la connait déjà depuis longtemps mais il ne l’avait jamais vu de cette façon auparavant. Le film décrit les tourments et l’univers intérieur du garçon qui apprivoise ce sentiment amoureux pour la première fois. La narration ajoute d’ailleurs beaucoup à l’humour de l’histoire qui a un petit côté introspectif comme les classiques de Woody Allen.
Réalisation : Mark Levin. 2006. États-Unis.
Bon cinéma en famille !
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