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Mieux vivre avec plus de temps et moins d’argent. Un choix gagnant pour la famille et le portefeuille.

 

L’idée qu’il faille deux salaires à temps plein pour « faire vivre » une famille est une croyance qui subsiste dans tous les rangs de la société. Cette croyance a la couenne dure. Et cette croyance est encore plus omniprésente depuis l’implantation des garderies à 5$ à la fin des années 1990, en 1997 plus précisément au Québec.

Je pourrais vous parler de ce que ça fait dans la tête d’un parent de se faire proposer de déléguer l’éducation de son enfant à un prix journalier inférieur à une place de stationnement mais je vais plutôt vous parler de ce que ça fait dans le portefeuille de ne pas adhérer à cette croyance populaire.

Je ne crois pas qu’il faille deux salaires pour bien vivre en famille. Et il s’avère qu’effectivement, nous vivons bien avec un seul salaire ou deux salaires à temps partiel. Pourquoi? Parce que nous faisons des choix.

DES CHOIX? Vous savez, ce super pouvoir que nous avons sur notre propre vie, celui que nous pouvons prendre à bras ouverts pour s’éloigner des diktats qui nous aveuglent et nous étouffent.

Nous choisissons donc :

  • d’avoir une seule voiture d’occasion pas récente,
  • une petite maison,
  • de ne pas avoir de postes de télé (cette télé qui fait d’ailleurs allègrement la promotion de cette course folle comme s’il n’existait pas d’autres modèles),
  • d’avoir un seul cellulaire pour la maisonnée,
  • de passer nos vacances en camping, à dormir sous la tente, dans toutes sortes de décors, à explorer et se ressourcer,
  • d’acheter usagé le plus possible,
  • de revoir nos véritables besoins avant de faire des achats,
  • de fréquenter les bibliothèques pour emprunter au lieu d’acheter et ainsi garder l’option « achat » pour nos véritables coups de cœur.

Aussi :

  • je DONNE la plupart du temps ce dont nous n’avons plus besoin au lieu de vendre. Aussi surprenant que cela puisse paraître, le fait de donner me fait économiser. Donner fait en sorte que je reçois plus souvent, de quelqu’un d’autre et autrement. Il se créer ainsi un mouvement de dons favorable à tous,
  • je joue à la coiffeuse en coupant moi-même les cheveux de toute la famille,
  • je cuisine moi-même tous nos repas,
  • je nous abonne à nos musées préférés, de cette façon on peut y aller toute l’année à moindre coûts,
  • nous allons régulièrement en randonnée dans la grande nature. Rien de mieux pour rester en contact avec le VRAI.

J’ai le temps de faire tout ce qu’il y a à faire dans la maison, si bien que quand papa revient du travail, il n’a pas plein d’autres trucs à faire. Il n’a plus qu’à être en famille, pleinement. Il a le temps de passer du temps AVEC ses priorités, ceux que nous avons choisi d’inviter dans nos vies pour faire de nous une famille.

Ces choix ne sont pas difficiles à faire et ne diminuent pas notre qualité de vie. On mange même bio. Imaginez!

On fait encore plus d’économies quand :

  • on fait notre propre potager familial,
  • on échange les fruits de nos labeurs avec voisin.e.s et ami.e.s, 
  • on répare soi-même au lieu d’acheter encore,
  • on achète en vrac (c’est économique et écologique),
  • on adhère à des groupes d’achats, de partages ou de dons.

On oublie qu’il y a un coût à payer à courir toujours sa vie. Il y a un prix à payer à entraîner nos enfants dans cette spirale incessante. La santé de chacun écope. L’enfant enchaîne rhume par dessus rhume par dessus otites et pneumonies. La santé mentale de papa et maman s’en va trop souvent en défaillant d’année en année. On achète un tas de trucs parce qu’on travaille fort et qu’on le mérite, on se paie deux voitures récentes par ménage pour montrer notre statut social de travailleur/ travailleuse effréné.e et pour s’assurer de pouvoir aller vite chacun de notre bord, on s’offre de trop fréquentes visites à la clinique ou en thérapie chez des experts de tout acabit, des ordonnances et des plans d’intervention de toutes sortes, pour papa, maman et les enfants, des voyages dans le sud pour avoir l’impression de profiter encore un peu de la vie (en prenant soin de ne pas regarder trop loin afin d’éviter de voir les conditions de vie des humains qui vivent près des « resorts »).

En bout de ligne, courir ou ne pas courir ne laisse pas plus d’argent dans notre portefeuille.

Et je le constate véritablement.  Longtemps, j’ai eu peur de ne pas réussir à bien vivre en famille avec un seul salaire.  Pendant 8 ans, j’ai été menée par cette peur. J’ai eu une garderie à la maison, pour socialiser oui mais…  surtout par peur de manquer d’argent.  Depuis que je n’ai plus un revenu à moi (ici pour en savoir plus sur ce choix), notre budget familial est à peine plus petit. Nous sommes beaucoup moins malades (fini les virus perpétuels dans notre maison), nous avons donc moins de dépenses en ce sens, nous avons l’esprit plus clair vis-à-vis nos choix et prenons le temps de faire autrement.

Si tu as envie d’être maman ou papa à la maison ou de réduire ton temps de travail et que tu as peur de manquer d’argent, je t’invite à revoir ton mode de vie, tes priorités. Tu peux faire des changements et gagner du temps. Tu peux revoir tes dépenses, faire des choix, reprendre ton pouvoir. Non seulement ta famille s’en portera mieux mais la Terre (ou plutôt l’humanité) t’en sera reconnaissante de ralentir sa destruction. 

Je ne dis pas que tout devient parfait et rose bonbon en vivant avec plus de temps mais moins d’argent.  On voudrait parfois qu’une garantie prenne en charge les réparations de la voiture ou s’épargner un souper à cuisiner en allant se régaler au chic restaurant indien.  Celui qui part au travail voudrait parfois être celui qui reste à la maison.  Nous ne sommes pas toujours parfaitement d’accord avec les solutions de l’autre.  Mais avoir le temps de vivre sa vie auprès de ceux qu’on aime, éveiller sa conscience face à nos choix et l’impact qu’ils ont sur l’environnement, notre santé et nos relations, c’est un choix qui rapporte à plusieurs niveaux et de façon durable.

 

 

Commentaires

Par Julie Roux

Maman intégrale de 2 enfants libres ayant un penchant naturel pour le bonheur, Julie a troqué la sociologie et la naturopathie contre la vie familiale qu’elle a choisie. Maman à la maison pas si souvent à la maison, elle adore sortir, voyager, réfléchir sur l’enfance et sur l’éducation.