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Cinq bonnes raisons de faire l’école à la maison dès maintenant

En ce moment, nous vivons tous une vie dont nous n’avons pas rêvé. La crise politique actuelle n’a pas que des mauvais côté. Elle nous révèle le vrai visage de ceux que nous avons élus et de ceux qui nous entourent aussi. C’est devant un défi qu’on connait la vraie nature des gens, la nôtre y compris.

C’est aussi quand tout s’écroule qu’on arrive à l’essentiel. Qu’on trouve même la force de se battre pour ce qui nous reste.

Ce qui nous reste, c’est notre souveraineté individuelle et notre devoir de préserver celle de nos enfants.

En ce moment, on se pose tous un millier de questions. C’est le temps idéal pour rendre possible la vie qu’on souhaite s’offrir en famille. Si les mesures de masquage, de distanciation, d’identification, de traçage, de séparation, d’isolement, de désinfection, de peur, de non-respect des besoins physiologiques ne cadrent pas avec ce que vous souhaitez inculquer à vos enfants comme mode de vie, il y a une option. Cette option, plus de 10 200 enfants au Québec (au moment d’écrire ces lignes) la vivront cette année. Cette option, c’est celle d’apprendre en famille, entre ami.e.s, dans un univers choisi.

Si la tendance se maintient, le nombre d’enfants inscrits à l’enseignement à la maison doublera comparativement à l’an dernier. En raison de la crise actuelle, des mesures imposées et du caractère instable des décisions du Ministre.

Si l’idée vous titille, mais que vous hésitez encore, voici cinq raisons qui pourraient vous aider à choisir l’école à la maison cette année.

1-Assurer la stabilité familiale

Il sera difficile pour les familles d’assurer une quelconque stabilité quand plane toujours la menace d’une éclosion dans la classe qui mènera à une quarantaine de 14 jours pour l’isolement préventif ou 10 jours en cas de test positif (nouvelle directive) Cela pourra arriver plusieurs fois dans l’année, de même qu’un nouveau confinement. Le Premier Ministre a d’ailleurs demandé hier de suivre les mesures pour que les enfants puissent aller à l’école au moins jusqu’à Noël. Ce n’est pas rassurant pour l’année scolaire qui débute.

« C’est très important de revoir une baisse des cas déclarés, a insisté François Legault. Je sais que c’est un défi, mais c’est important de revenir à une certaine discipline. On ne veut pas revenir au confinement et je ne voudrais pas devoir fermer des entreprises par exemple. Surtout pas les écoles. Pensez d’abord à nos enfants. Il faut que nos enfants restent à l’école au moins jusqu’à Noel. » Article complet ici.

La continuité des apprentissages sera-t-elle assurée par l’école ? L’enfant aura-t-il la possibilité de maintenir sa progression dans un tel contexte ? Ne risque-t-il pas de perdre ses acquis ?

«Tous ces acquis au niveau académique ou au niveau de l’orthophonie, ils se perdent à la rentrée en septembre, a-t-il dit. Une nouvelle étude qui vient de paraître dit que si on arrête 5-6 mois, on va perdre probablement de 9 à 12 mois d’acquis, et pas juste au niveau des notes et de la lecture, mais au niveau de plusieurs apprentissages.»  Dr Chicoine

L’école à la maison permet d’assurer la continuité des apprentissages peu importe ce qui arrive. Et ce n’est pas parce que les enseignantes ne se surpassent pas pour rendre le milieu scolaire le plus viable possible pour nos enfants. Elles supportent à bout de bras et de bonne volonté les ruines éducatives depuis bien des années. Mais ce n’est peut-être pas suffisant pour faire de l’école l’endroit où il fait bon vivre en ce moment. Parce qu’il y a une différence entre suivre des mesures politiques pour aller faire l’épicerie ou aller à la bibliothèque et les suivre chaque jour, du matin au soir.

2-Apprendre dans des conditions favorables

Est-ce que toutes les mesures mises en place et le climat d’inquiétude ambiant permettent aux enfants d’apprendre dans un climat favorable ? Probablement pas.

Si l’on continue [d’imposer aux enfants la distanciation de] deux mètres [pendant six ou neuf mois], les enfants du Québec seront moins intelligents, moins imaginatifs, moins collaborants, moins empathiques… Ce sont les bases du développement humain. Il y a énormément de science là-dessus ; on n’attend pas d’études [sur le sujet]. Un enfant a besoin d’être avec un autre enfant pour lui dire “je t’aime”, “je veux t’aider”, “je te laisse une place”.

Quand on fait l’école à la maison, on choisit qui on voit et dans quelles conditions. On ne vit pas dans la peur chaque jour. Notre journée n’est pas ponctuée par la gestion de la distance, du masque, de la désinfection, de la suspicion. Libéré de ces soucis, on apprend bien mieux et on est disposé à être curieux et créatif.

3-Être cohérent

Pas besoin d’être docteur en médecine ou en épidémiologie pour savoir que mettre, toucher, retoucher, replacer, reretoucher, enlever, ranger, ressortir, remettre, retoucher, reretoucher, rereretoucher un masque sans se laver les mains chaque fois n’a rien de sanitaire. Même chose quand on nous demande d’être parfois à 1,5 mètres des autres, d’autres fois à 2 mètres, dans une bulle, sur une ligne ou une pastille avant d’avancer dans le même air partagé par tous.

Les enfants ne sont pas dupes. Même s’ils entendent depuis des mois des publicités qui font la promotion des gestes protecteurs, le côté arbitraire de toutes ces mesures les laissent eux aussi perplexes.

La plupart des parents sensibilisent depuis toujours leurs enfants à l’importance de bien manger, bien dormir, être actif et heureux pour être en bonne santé. Et maintenant, tout à coup, on envoie aux enfants le message qu’ils sont faibles devant un ennemi invisible. Que la menace est partout et qu’eux-mêmes en sont une pour les autres. Qu’il faut tout désinfecter, le plus souvent possible, sous-entendant que les défenses naturelles ne sont plus en état de faire ce pourquoi elles existent depuis le début de la vie sur Terre.

Si ce n’est pas cette philosophie de vie qui vous appelle et que vous souhaitez autre chose pour votre famille, faire l’école à la maison pourrait bien vous permettre d’arrimer votre quotidien avec vos valeurs.

4-Permettre une saine socialisation

Se tenir à 1,5 ou 2 mètres des gens avec lesquels on interagit n’a rien de naturel. Ne pas voir les expressions faciales de nos interlocuteurs non plus.

Spontanément, les enfants se collent, se touchent, s’entrelacent. Spontanément, ils manifestent leur affection par l’accolade, le coup de coude, le high five.

Même que leur développement dépend en partie de ces contacts humains.

Les échanges et en premier lieu le toucher entraînent la sécrétion des molécules du bien-être. La tonalité des échanges, l’ambiance chaleureuse ou non dans laquelle ils se déroulent peuvent à elles seules permettre la sécrétion ou non de molécules du bien-être : ocytocine, endorphines et sérotonine. Il en est de même du toucher qui occupe une place centrale dans les échanges. Il est au cœur de l’intimité, des liens d’affection, de l’attachement entre les être humains. Le toucher est vital, indispensable. Dès que le toucher est agréable, rassurant, l’ocytocine et son cortège de molécules du bien-être sont sécrétés chez les deux personnes, aussi bien chez celui qui prend contact que chez celui qui est touché au sens physique et émotionnel du terme. Dr Catherine Gueguen. Pour une enfance heureuse, pages 249-250

Quand on fait l’école à la maison, on peut choisir une ou deux familles (ou plus!) avec qui on permet les échanges sans distanciation. En fonction des peurs et de la confiance de chacun, on peut en pleine conscience établir les conditions de socialisation favorables à nos enfants.

5-Préserver la nature de l’enfant

Si seulement ces mesures de distanciation sociale, de masquage, de désinfection, de peur, de chasse aux infectés étaient passagères. Mais le directeur de la Santé publique et le gouvernement au pouvoir en ce moment le disent clairement : ils souhaitent que ces mesures soient la nouvelle norme sociale. Il n’est pas question de mettre un terme à ces mesures dans un avenir rapproché.

« Les Québécois sont vraiment au rendez-vous en ce qui a trait au port du masque. On le voit sur la rue, dans les restaurants, dans les bars, partout. La vice-première ministre l’a dit : c’est vraiment une habitude, c’est une norme sociale maintenant. » Christian Dubé, ministre de la santé.

 

 « On ne sait jamais comment ça va évoluer. Je vais vous dire bien honnêtement, j’ai l’impression que le port du masque est là pour un bon bout de temps partout au Québec. Le virus peut être introduit par n’importe qui et il y a des gens qui sont des super excréteurs qui peuvent contaminer quinze personnes à la fois. Ça risque donc d’être une nouvelle norme sociale tant qu’on n’aura pas un vaccin ou autre chose. » Horacio Arruda, directeur de la Santé publique au Québec.

Est-ce pour vivre dans un tel monde que vous avez voulu donner la vie ? Si vous aviez vécu une enfance masquée, sans contacts chaleureux, empreinte de peur du microbe ambiant, seriez-vous la personne que vous êtes aujourd’hui ? Seriez-vous une meilleure ou une moindre personne ? Seriez-vous plus empathique ou plus apathique ? Auriez-vous un monde émotionnel plus riche ou plus pauvre ?

« Si les enfants ne voient pas le sourire de leur éducatrice ou ne reçoivent pas de câlins, c’est clair qu’on va avoir des problèmes d’insécurité affective », lance Jean-François Chicoine, qui se dit contre le port du masque pour les personnes s’occupant des 18-24 mois. Lui aussi s’oppose aux règles trop strictes.

 

« Des tout-petits dans des carrés dessinés par terre, qui n’ont pas le droit de jouer ensemble, c’est contraire au développement de l’enfant », dit-il, en indiquant que c’est particulièrement délétère à partir de l’âge de 3 ans.

 

« C’est là qu’on voit l’importance de la régulation du comportement, le début de l’empathie. S’il n’est pas collé sur l’autre, l’enfant ne se développera pas normalement. »

 

Marie-Claude Roy rappelle qu’un bambin fait d’importants apprentissages durant la petite enfance, comme apprendre à «  négocier  » avec l’autre et gérer une émotion. Comment le fera-t-il s’il ne peut pas toucher au jouet de son ami ni entrer en contact étroit avec lui ?

Il est impératif de se questionner sur la nature de l’enfant, sur la place de l’humain dans la vie. Parce qu’il s’agit bien de vivre. Pas de survivre.

 

Pour tout savoir sur l’école à la maison : L’éducation à domicile : La référence pour tout savoir sur l’école à la maison, le unschooling, l’instruction en famille et autres alternatives au milieu scolaire

Pour connaître les étapes à suivre et les obligations relatives à l’école à la maison : Et si faire l’école à la maison était la meilleure solution en ce moment ?

Pour inscrire votre enfant à l’enseignement à la maison c’est ici.

Vous doutez de vos capacités à être un parent-éducateur ? Lisez ceci.

Sources : 

Pour une enfance heureuse.

« Lâchez les 2 mètres pour les moins de 18 ans ! »

Distanciation chez les petits: «On va en faire des morts-vivants» – Dr Chicoine

Distancer les enfants pendant 6 mois les rendra « moins intelligents », affirme le Dr Chicoine

Le port du masque est la nouvelle norme sociale soutient le ministre de la Santé

Distanciation sociale et mesures de protection : Quels impacts sur nos enfants ?

Commentaires

Par Julie Roux

Maman intégrale de 2 enfants libres ayant un penchant naturel pour le bonheur, Julie a troqué la sociologie et la naturopathie contre la vie familiale qu’elle a choisie. Maman à la maison pas si souvent à la maison, elle adore sortir, voyager, réfléchir sur l’enfance et sur l’éducation.

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