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Être maman à la maison – Un choix financier!

 

Prendre la décision de rester à la maison avec ses enfants est d’abord une question de cœur. On mesure le choix qui s’offre à nous de permettre à nos enfants de grandir auprès de nous et surtout, on mesure la liberté de voir s’épanouir ces humains que l’on a mis au monde.

Mais au delà des sentiments, une question demeure malgré tout essentielle : Comment y arriver financièrement? Après avoir souvent passé quelques années au travail, à retirer un salaire en plus de celui de notre conjoint, décider de rester à la maison veut dire que l’on se privera de ce salaire et que l’on devra composer avec une diminution de nos dépenses. Et ça implique quoi?

Un cycle de trois ans

La première année est celle de transition. Elle se fait tout en douceur puisque l’on dispose probablement de notre congé parental. Notre revenu baisse, mais juste un peu. Assez pour obliger des changements face à nos dépenses et assez pour que les compromis ne soient pas trop radicaux.

La deuxième année est celle des ajustements. C’est la plus dure financièrement. Notre congé parental est terminé. Nous n’avons plus de revenu personnel, seul le salaire de notre conjoint devient source de revenu pour la famille. De plus, les impôts étant basés sur le revenu de l’année précédente, tous nos crédits et allocations seront en fonction de ce revenu, celui où nous avions un congé parental! Par contre, cette année permet de faire des ajustements. Il est temps de couper ce qui n’est plus nécessaire. Cette année, c’est le bon moment pour évaluer ses dépenses… Et ses priorités!

La troisième année est celle du « vrai »! Les allocations et les crédits d’impôts s’ajustent, on a coupé nos dépenses, on a changé notre rythme de vie. On est maintenant à la charge de notre conjoint! D’ailleurs, pour le gouvernement fédéral (ARC), il existe un crédit pour conjoint à charge que l’on ajoute sur la déclaration de revenus annuelle. Selon votre revenu familial, ce crédit permet souvent un retour d’impôt à la fin de l’année. Aussi, depuis l’an dernier (2017), les allocations familiales fédérales (anciennement la PUGE) ne sont plus imposables. On ne reçoit donc plus de relevé en fin d’année et notre revenu personnel sera nul. Heureusement, cela permet aussi de bénéficier de la totalité du crédit pour conjoint à charge.

Parlant d’allocations, selon le nombre d’enfants que l’on a, les deux paliers de gouvernement versent un montant chaque mois ou au trois mois, et ce, jusqu’à l’âge de 18 ans. L’inscription se fait automatiquement lorsque l’on déclare la naissance de notre enfant.

N’ayant plus de revenus, on doit accepter que ce sera notre conjoint qui payera la majorité de nos dépenses. Bien sûr, on recevra les allocations familiales, sauf que celles-ci ne permettront pas de payer toutes ces dépenses. Rester à la maison vient avec le renoncement à une certaine indépendance. Ce qui ne veut pas dire que l’on cesse d’exister. On accepte simplement le fait que notre conjoint subviendra aux besoins de la famille.

Se questionner

Pour arriver à concilier notre vie de maman à la maison et celle d’un certain confort, nous devons couper dans nos dépenses et faire des choix. Le meilleur moyen d’y arriver est de se questionner sur ce qui est important. Nous n’avons peut-être plus besoin de deux autos. Notre garde-robe n’a plus à être autant garnie. Nous pouvons cuisiner plus souvent et surtout plus sainement, et ainsi, se priver de restaurant. Nos forfaits cellulaires, internet et de télévision peuvent être amoindris voire annulés. Prenez le temps de réfléchir avant de faire l’achat d’un bien et demandez-vous si vous en avez réellement besoin.

On désire un autre enfant? Saviez-vous que le congé parental était un congé disponible autant pour maman que pour papa? Il y a bien quelques semaines exclusivement réservées « maternité » et « paternité » sauf que la majeure partie peut être divisible ou uniquement pris que par un seul parent. Lors de l’accouchement de vos prochains enfants, vous ne pourrez utiliser la partie « maternité » puisque vous ne cotisez plus au régime public sauf que votre conjoint pourra prendre toute la partie «parental » en plus de son « paternité ». Il pourra ainsi disposer de plusieurs semaines de congé. Un bon moment pour être réellement en famille tout en ayant un revenu!

Finalement, quand on décide de rester à la maison, la priorité revient à nos enfants. Ce ne sera pas toujours facile. Ce sera même plutôt exigeant. On devra faire de nombreux compromis et concessions, mais on en retirera une fierté qu’aucun montant d’argent ne pourra offrir. Être maman à la maison est un choix misé sur l’amour!

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Par Nathalie Lévesque

Maman de quatre enfants, elle a rêvé depuis toujours d'être maman et de prendre soin de ses enfants. Ce rêve s'est réalisé en 2004, lors de la naissance de son premier. Femme positive, rêveuse et prête à relever tous les défis. Aujourd'hui, elle vit en mode unschooling et voyage en permanence. Elle écrit d'ailleurs un blog : sixnomades.blogspot.ca et une page Facebook : Facebook.com/sixnomades qui raconte les péripéties de leur vie fulltimer.