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Être une maman zen au quotidien

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Pendant que le meurtre, le harcèlement, l’exploitation et le scandale font régulièrement les nouvelles, quand des milliers d’enfants reçoivent les soins et l’affection de leurs mères chaque jour ce n’est pas reporté car nous le prenons pour acquis. Nous pouvons être sujets à des émotions négatives, mais c’est possible de les garder sous contrôle, de cultiver un sens d’hygiène émotionnel, sur la base de valeurs humaines qui sont ancrées dans cette affection—ce que j’appelle de l’éthique séculière.

– Dalai Lama, profil Facebook du 20 juin 2013

Sortie du sommeil, je me réveille ce matin dans les bras de mon amoureux, un soleil chaud, de l’éphémère été du Québec, nous chatouillant. Fidèle à une habitude adoptée depuis quelques années, je reste allongée, calme, à méditer, autant avec mes pensées qu’en les éclipsant, pour seulement « être ».

Après avoir passé d’agréables instants à méditer, toute zen, je sors sur le patio lire un livre zen. C’est qu’après des années de recherche sur le bonheur, vivre zen a réponse à un besoin existentialiste, que je ressens au cœur de mon être et qui m’attire jour après jour, mon besoin de vivre heureuse et consciente dans la vie quotidienne et d’aider autrui à en faire autant.

 

Ce matin, un jour de semaine ordinaire, je le vis de manière hors de l’ordinaire. Non pas qu’il est hors du commun, mais je le vis pleinement ici et maintenant, le seul moment avec lequel on serait en contact. La mélodie enchanteresse des oiseaux, la caresse des rayons de lumière, l’humide rosée effleurant ma peau en s’évaporant, le rythme de ma respiration, je les vis avec passion, moment après moment. Avec la philosophie zen, j’apprends à inclure ce que je connais de l’Univers, en savourant ses illusions et ses miracles, dont la vie quotidienne de famille. Avec la philosophie zen, je sais que quoiqu’il se passe, je peux être heureuse ici et maintenant.

La philosophie bouddhiste zen est développée depuis des millénaires. Elle n’est pas considérée une religion à sa base, malgré que des croyances s’y sont greffées. La question d’un Dieu n’est pas abordée, et Bouddha, le guide de cette aventure, encourageait à n’adopter ce qui semble vrai dans la vie du pratiquant.

Un des préceptes est de vivre conscient, soit de bien vivre l’instant présent – dont sa technique principale pour l’atteindre, la méditation, nous est parvenue en Occident. Une fois bien compris par cette technique comment y arriver, nous pouvons l’appliquer partout dans la vie quotidienne. C’est ce que j’ai décidé de faire pour vivre une vie de famille zen, et je l’inclus sous forme d’habitude à chaque jour.

Un autre précepte est que les sources de notre souffrance sont notre égo et nos attachements. Notre réalité personnelle et collective, comme nos possessions, nos pensées, nos émotions, notre « persona », ou encore nos envies, existent de manière illusoire; un concept que la société occidentale comprend avec les atomes de la science sous l’apparente réalité, et même explique en image dans les films comme La Matrice—ce que nous percevons de la réalité, des signaux et de l’énergie, nous la réinterprétons en projections, en fantaisies, en monde virtuel. Notre attachement à ce monde chimérique nous crée de la souffrance et éclipse notre état latent heureux.

La philosophie zen explique et démontre qu’à tout moment, on peut atteindre par réflexions, conscience et méditation notre état de grâce. Notre bonheur ne dépend pas de l’extérieur. Notre bonheur est non seulement inné, mais intérieur et permanent, accessible en tout temps. Souvent nous ne le percevons pas, car les nuages de nos émotions le cachent par exemple, mais si nous nous efforçons d’aller plus haut, il est là, brillant et chaleureux.

Je vois la vie quotidienne, et pour moi la vie familiale qui s’amorce aujourd’hui lorsque mes deux garçons de 4 ans sortent des limbes, comme une retraite spirituelle. Elle nous efforce à travailler sur nous. Si nous sommes inclinés à le faire, nous pouvons ressortir de l’aventure plus conscient et heureux, tel un phœnix qui sort du sommeil, consume ses illusions, et en ressort indépendant, éveillé et plein de compassion.

Cette vie quotidienne est aussi un privilège. Nous avons un rôle important et primordial pour participer au miracle de la vie et de la conscience. Car à l’abri dans nos soins quotidiens se dressent nos enfants, ou d’autres êtres chers. Nous avons notre aventure spirituelle et la leur précieusement au creux des bras. Rappelons-nous d’y œuvrer chaque matin en se levant, jusqu’au coucher, à travers les événements, les efforts, les coups « foireux », les rires et les larmes. Derrière les apparences, les crises, ou les bons moments, nous sommes des êtres spirituels. Rappelons-nous que nous sommes tous un soleil, faisons-le sortir et briller pour et chez chacun des membres de notre quotidien, pour plus de bonheur chaque jour dans nos sociétés.

 (D’abord publié sur Design de vie zen)

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Par Marie-Eve Boudreault

Marie-Eve Boudreault est maman de 4 merveilles et co-fondatrice de Mamans Zen. Elle est passionnée d'enfance et de parentalité heureuse, naturelle et bienveillante, pour lequels elle s'est spécialisée. Suivez-la sur son blogue populaire à lequel elle se consacre principalement maintenant Je Materne - Ton blogue Famille heureuse (trousse numérique gratuite)