Mes enfants font des erreurs.
Quand ça arrive, je ne les excuse pas!
Parce que si je le faisais, ça voudrait dire que je pense qu’ils ont eu tord. Bien sûr, il ne s’agit pas ici de comportements blessants, méchants ou déplacés. Seulement de gestes et d’attitudes reliés à des enfants.
Par exemple, dernièrement, une amie est venue passer la journée à la maison avec sa famille. C’était un moment joyeux et sincèrement agréable qui s’est terminé tard! Et j’ai eu des enfants (Non, je ne dirai pas lesquels!!!) vraiment énervés à certains moments.
Mon amie ne le sait pas, mais à un (Deux en fait) moment, je suis allée à la salle de bain pour méditer. Je me suis demandée ce qui me dérangeait autant et ce que je pouvais faire pour améliorer la situation. Évidemment, il y avait un peu de malaise. Je ne pouvais pas contrôler la joie de mes enfants et j’avais l’impression que c’était « trop ». J’avais peur du jugement. Vous savez : « Elle n’est pas capable de gérer ses enfants! ». Pourtant, j’étais chez-moi, avec une amie. Je n’avais pas à être mal à l’aise.
Au bout du compte, ce n’est pas tant le comportement de mes enfants de bonne humeur qui me rendait insécure, mais plutôt l’idée qu’ils dérangeaient. Mais en fait, ils dérangeaient qui?
J’ai demandé à mes enfants de prendre eux aussi quelques minutes de méditation afin de comprendre leur attitude et de voir si ils jugeaient qu’elle était déplacée. Je vous laisse deviner! Pour eux, le problème n’existait pas. Ils étaient heureux.
Je suis quelqu’un d’expressive et de profondément joyeuse. Comment pourrais-je reprocher à mes enfants ce qu’ils sont quand ils ne sont que mon propre reflet? Je n’ai donc pas justifié mes enfants ni ne les ai excusés. Le bonheur de voir mon amie et sa famille mélangé avec un peu de gêne, l’envie de jouer et la fatigue cumulée des jours précédents avaient fait débordé leur entrain. Aurais-je préféré qu’ils soient isolés, arrogants? La réponse était simple : J’adorais le bonheur de mes enfants et il n’était pas question que je laisse sous entendre qu’ils devaient se cacher pour être heureux.
Je n’excuse pas mon mari ni ma mère ni mes amies. Et ce, même si je n’approuve pas toujours ce qu’ils disent ou font. Ce n’est pas de ma responsabilité. Pourquoi le ferais-je donc avec mes enfants? Parce que c’est moi qui décide? Parce qu’ils doivent être dociles? Parce qu’ils doivent être parfaits?
Nos enfants apprennent à vivre avec des émotions qu’ils ne comprennent pas toujours. La bonne attitude pour moi est de prendre le temps de discuter et d’évaluer chacune des situations qui pourraient me sembler hors de contrôle. C’est d’ailleurs ce que nous avons fait le lendemain de la visite de mon amie. Après avoir pris le temps de réfléchir, c’était clair pour moi que ce qui me dérangeait la veille n’avait dérangé que moi. Je me suis alors félicitée d’avoir pris quelques instants dans la salle de bain. Si j’avais excusé ou chicané mes enfants, ce n’est pas eux qui auraient eu tord, ç’aurait été moi! Et le plus triste est que j’aurais fait de la peine injustement à mes enfants qui ne le méritaient pas.
Mon rôle de maman est d’accompagner mes enfants dans leur apprentissage, de leur enseigner à se respecter et surtout, à ne pas laisser qui que ce soit leur laisser penser qu’ils doivent être quelqu’un d’autre pour être aimé.
J’aime la vie qui habite l’âme de mes enfants. J’aime la joie qu’ils transportent au quotidien. J’aime la liberté qu’ils ont d’être qui ils sont. Et pour ça, je ne les excuse pas!