Je demande à mes enfants de ne pas mentir. Je leur explique toutes les répercussions des mensonges. Ils connaissent la tristesse de leur sentiment quand ils réalisent qu’on leur a menti.
Et moi, je mentirais! Ça ne faisait pas de sens alors je ne l’ai pas fait. J’ai dit la vérité.
Il n’y a pas de Père-Noël, de fée des dents, de lutins, de lapin de Pâques. Mais il y a de la magie. Tout plein et au quotidien.
Parce qu’à la magie, elle, on y croit. Elle est vivante et réelle. On la retrouve dans la nature et ses secrets, dans les surprises qu’on attend avec impatience, dans les détails qu’on ne comprend pas toujours… Et dans chaque instants qui nous séparent du temps de l’année où la magie devient réelle aussi pour tout le reste du monde.
La vraie magie n’a pas à être enrobée de mensonges. Elle se vit, simplement.
Lors d’une discussion avec les enfants sur les lutins, ma fille me dit : « C’est bien mieux de ne pas avoir de lutins parce que j’aime mieux ne pas être sage! ». Quand ils répondent aux autres quand on leur demande si ils croient au Père-Noël : « Non, on n’y croit pas. De toute façon, on fait trop de niaiserie pour qu’il vienne chez nous! » Je crois qu’ils ont compris que le plus important est d’être qui on est sans se rabaisser à devenir ce que l’on n’est pas. Pourquoi mettre tant de pression sur ses enfants? Pourquoi changer une période de féérie en un moment de stress et d’hypocrisie? Pourquoi obliger ses enfants à se culpabiliser si ils ne sont que des enfants?
J’ai accepté que mes enfants feraient des erreurs. Qu’ils seraient énervés, insolents, parfois colériques. J’ai accepté que je ne les comprendrais pas toujours. Mais jamais ils ne me décevront. Et jamais je ne leur dirai qu’ils doivent être « gentils » pour être récompensés.
Noël est un moment où le partage prend de la valeur. Où on termine l’année pour s’entourer et s’aimer. Noël est un lieu où retrouver son âme et ce qu’elle contient de rêves.
Et puis, je l’avoue, j’ai tellement de plaisir à preparer notre Noël à nous. Cette année, à la mi-novembre nous avions décoré la maison. Mes cadeaux sont tous prêts plus d’un mois avant la grande fête. Je prends toute l’année pour réfléchir et observer afin d’offrir plus que des bébelles. Des fois, j’achète. Des fois, je construis. Des fois, c’est un mélange des deux. Chaque présent à une signification.
J’installe les cadeaux de temps en temps sous le sapin. Je change les boîtes, je mets trop de papier, je donne des indices ou je dis n’importe quoi pour les faire marcher. Les enfants savent que c’est moi (Ou papa) qui s’occupe de tout. Ils savent que je leur prépare des surprises. Ils anticipent ce que je prépare.
Il y a les traditions qu’on a choisi : Le film qu’on écoute, les repas qu’on mange, les petites portes de chocolat. Il y a la musique qu’on écoute toute l’année. Il y a le temps qu’on prend pour jouer dehors, le temps qu’on prend pour se prendre dans nos bras, le temps qu’on prend pour être soi. Et il y a la vérité : Le Père-Noël n’existe pas!