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Maman à la maison et préjugés

enfantsEn prenant la décision de rester à la maison (dans notre monde moderne axé sur la consommation et la performance), nous, mamans à la maison des années 2000 nous exposons à de l’incompréhension de la part de notre entourage, mais également des inconnus.

Laissons tout d’abord faire les inconnus. Nous ne savons rien de leur vie, ils ne savent rien de la nôtre et pour tout ce que nous en savons, ils ont le jugement facile, mais ce n’est pas NOTRE problème.

Les gens de notre entourage qui par leurs commentaires parfois méprisants – volontaires ou non – ou tout simplement leur nouvelle façon d’agir à notre égard aux suites de notre grande décision ont probablement leurs raisons de réagir comme ils le font. Pour trouver la meilleure façon de réagir, il faut tout d’abord comprendre en quoi notre décision est dérangeante pour eux.

Nos mères, belles-mères, matantes, grand-mères… les féministes!
Souvenons-nous que ces femmes se sont battues pour que la Femme, avec un grand F ait des droits équivalents à ceux des hommes dans notre société. Ces femmes pourraient ne pas toujours comprendre, oh! combien féministe est la décision de rester à la maison avec les enfants. Abordons le sujet sous cet angle, leur perception pourrait changer! Expliquons-leur combien nous sommes fières de pouvoir faire ce choix; celui d’avoir une carrière vs celui de rester à la maison avec nos enfants.

Nos beaux-parents
Si nos conjoints sont peu bavards par rapport à tous les avantages dont la famille bénéficie du fait que nous restions à la maison, nos beaux-parents peuvent penser que cette décision n’est que de nous et que notre conjoint est forcé par la chose. Par conséquent, si la relation que nous avions avec eux n’était déjà pas de plus excellente, ils peuvent avoir en tête que nous nous »faisons vivre » par leur fiston, alors que lui travaille à la sueur de son front toute la journée. Une solution toute simple serait d’en parler avec notre conjoint. De lui demander en quoi notre présence à la maison, avec les enfants, est bénéfique pour lui et la famille. Nous pouvons même lui dire que nous ressentons un certain malaise de la part de ses parents, il saura corriger la situation, par exemple, en glissant dans une conversation avec sa mère à quel point les enfants sont heureux de passer leur journée avec maman!:)

Nos amies
Nos amies veulent notre bien. Elles ont également été élevées, comme la plupart d’entre nous, par des féministes ou semi-féministes… Elles veulent donc s’assurer que nous sommes heureuse dans notre situation et que nous ne sommes pas « forcée » par un conjoint dictateur à rester à la maison! Même si les amies servent souvent de « dévidoir » à toutes nos frustrations quotidiennes, n’oublions pas de souligner également les moments heureux que nous avons dans nos journées!

Frères, soeurs, parents
Notre famille immédiate veut notre bien, la plupart du temps. Une inquiétude assez répandue de la part des membres de nos familles est en lien avec la SÉCURITÉ FINANCIÈRE. Les divorces sont fréquents de nos jours et tout le monde connaît une femme qui s’est retrouvée du jour au lendemain, sans le sou. Prenons nos précautions, allons chez le notaire, discutons de notre arrangement financier avec notre conjoint et prenons les mesures nécessaires pour nous protéger et le protéger également en cas de chicane. Nous pourrons alors rassurer notre famille. C’est également une chose responsable à faire.

Ceux qui ont également de jeunes enfants
Ces personnes qui ont également de jeunes enfants peuvent secrètement nous envier, mais ne sentent pas qu’ils pourraient se permettre de faire la même chose que nous pour plusieurs raisons: non-support de l’autre conjoint, situation financière précaire, peur de l’inconnu, etc. Ce n’est cependant pas la seule raison, ne le cachons pas, plusieurs n’envient en rien ce mode de vie. Pensons donc à la façon dont nous avons exprimé notre décision…

  • Avons-nous commenté les gens (en général) qui ne font pas ce choix? Par exemple, en disant que si nous avons fait des enfants, ce n’est pas pour les faire élever par des inconnus.
  • Avons-nous fait des commentaires désobligeants sur les garderies?

En bref, avons-nous peut-être, sans vraiment le vouloir, porté nous aussi un jugement sur ces personnes de notre entourage? Même si nous ne nous sommes pas exprimés directement devant ces personnes, peuvent-elles s’être fait rapporter nos propos par une connaissance commune? Peuvent-elles être en mesure de lire nos statut Facebook qui prône le fait d’être maman à la maison, et des fois viennent rentrer dans celles qui travaillent?

Ce ne sont bien entendu que des pistes de réflexion. Des outils qui peuvent nous aider, en tant que maman à la maison, à faire valoir notre point de vue aux gens qui nous sont chers, mais qui ne comprennent pas toujours notre décision.

 (Source photo)

Commentaires

Par Marie

Maman d'abord et avant tout, j'écris et je travaille de la maison tout en m'occupant de l'éducation de mes enfants. Je chemine également, à temps partiel, dans des études supérieures dans le domaine de l'éducation.