Un autre dimanche qui vient de se terminer. J’ai décidé de profiter du calme de la maison pour me poser après avoir presque terminé toutes les tâches ménagères. Pour me retrouver seule un peu le temps d’une soirée.
Toujours entourée de mes 3 boys tantôt enjoués, tantôt fatigués, tantôt dynamiques, tantôt malcommodes, tantôt affamés, tantôt assoiffés, tantôt tristes, tantôt affectueux, tantôt en quête d’attention, je me sens très fréquemment emportée par le tourbillon de la vie, ce vent qui semble souffler si vite que je sens qu’il m’emporte et me pose quelques temps plus tard. Entre tout ce qu’il y a à faire, il y a tout ce que je choisis de ne pas faire. Entre tout ce qui me trotte dans la tête, il y a tant de choses que j’aimerais faire. Je sens que ma « to-do list » est continuellement en train de se garnir malgré le fait que certains items soient réalisés.
Avec les années, les habitudes ont disparu. Je ne m’entraîne plus, je ne joue plus de musique. Je suis maman à la maison en lancement d’entreprise. Deux tâches qui demandent beaucoup que j’ai consciemment choisies. À la maison, afin de vivre le quotidien avec mes enfants, malgré toute la pression de perfection que je puisse m’imposer. En lancement d’entreprise, afin de combler ce besoin d’accomplissement concret dont je ne peux plus faire fi. Deux réalités qui sont très difficiles à coordonner: après la vie de famille, il ne reste souvent plus beaucoup de temps libre pour s’installer et travailler de manière efficace et continue sur mon projet.
Pourquoi je continue? Des fois, je me le demande vraiment. Il serait tellement plus simple de n’être que maman à la maison, de ne penser qu’à s’occuper de mes enfants et de la maisonnée, de ne pas me dire constamment « il faudrait que »… mais avec les années, j’en suis venue à la conclusion que sans projet qui ne me permette pas d’avoir ne serait-ce qu’un minime salaire, je ne suis simplement pas bien. Il y a toujours ce petit quelque chose qui me manque pour une raison qui m’est de plus en plus absurde, mais que je ne peux renier.
Avec le temps j’apprends à mieux me connaître, à identifier les aspects qui me font me sentir plus ou moins coincée entre les choix que je fais par conviction et ceux que je fais par conditionnement. Et dire que tout ce cheminement à commencé depuis que je suis maman.
Mes enfants m’ont apportée beaucoup plus que je n’aurais jamais imaginé. Ils m’ont fait connaître des facettes de ma personne que je ne soupçonnais aucunement. Ils m’ont amenée à réaliser de beaux et grands défis, ne serait-ce qu’avec leur mise au monde, et je suis certaine qu’ils m’amèneront à en réaliser d’encore plus grands.
Pourquoi j’ai fait tout ça?
Parfois, je me dis qu’il s’agit simplement d’une intuition à suivre jusqu’au bout.
Pourquoi je continue?
Parce que la beauté de la vie c’est de voir les paysages des chemins que l’on emprunte.